“Tu arrêtes de parler de ça immédiatement. Il n’y a aucun problème chez Ubisoft.” C’est l’ordre qu’un ancien salarié du géant français du jeu vidéo dit avoir reçu lorsqu’il a tenté, en 2017, d’alerter sa hiérarchie sur des faits de harcèlement moral. “Au moment de #MeToo, toutes les entreprises ont essayé, ou fait semblant, de faire le ménage. Pas Ubisoft”, déplore-t-il dans le dossier d’enquête consulté par franceinfo. Le silence se fissure en juillet 2020, avec la publication d’une vaste enquête de Libération(Nouvelle fenêtre). Au 6e étage d’un immeuble de Montreuil, repaire du prestigieux service éditorial d’Ubisoft, les murs ne pouvaient plus contenir les rires gras, les propos déplacés et les humiliations en série.